GooglePro - Argumentaires/Éléments CONTRE

Bonjour,

Mon organisation « réfléchit » à modifier en profondeur ses outils et usages numériques. Courriels, documents partagés et éditables en ligne, sondages et enquête, outil de discussion synchrone, etc.

Une des solutions envisagées, voire la principale solution envisagée à cette heure, consisterait de recourir à… GooglePro. :face_vomiting: :face_with_symbols_over_mouth:

Il ne s’agit pas d’un manque de compétences, mais d’une recherche « de gain de temps » en maintenance pour la « DSI » et de « simplicité » pour l’accès aux outils pour les utilisateur·trices finaux·ales.

Un groupe de travail a été constitué pour étudier différentes possibilités, allant de GooglePro à l’auto-hébergement avec des outils libres en passant par des solutions intermédiaires type Infomaniak. La grande majorité des membres est favorable à GooglePro sans autre argument entendable que c’est facile et on est nul en informatique.

Je souhaite m’assurer qu’à minima notre organisation ne tombera pas dans les griffes de GooglePro et cherche donc recueillir les meilleurs arguments/éléments et des exemples probants permettant d’invalider un tel choix le tout restant simple d’accès pour des non initié·es.

Je suis donc à la recherche :

  • d’exemples :
    • de sociétés et/ou d’organisations ayant eu recours à GooglePro et qui, voulant en sortir on eu des problèmes notamment d’un point de vue juridique ;

les thuriféraires de Google prétendent par exemple qu’en cas de changement des clauses de contrat ou de toute autre chose, c’est le contrat passé qui protégerait notre organisation syndicale. Nous défendons à l’opposé le fait que, eu égard à la puissance financière de Google, le droit ne serait que de peu d’utilité face aux milliards de $ de trésorerie, à l’armée d’avocat·es déployée en cas de désaccord et surtout que le temps jouerait contre nous,

  • d’organisations et/ou sociétés ayant constaté le non respect des règles de confidentialité concernant les usager·ères et leurs données

Sur ce point, la récente enquête de ProPublica concernant WhatsApp et Facebook est effarante à souhait. Un ou plusieurs exemples de ce genre serait parfait.

  • de sociétés et/ou d’organisations ayant eu des problèmes de sécurité, de fonctionnement et d’interopérabilité lorsque celle(s)-ci a/ont souhaité changer de système.

  • concernant l’impact énergétique, écologique, fiscal et évidemment social du recours à la suite GooglePro pour un groupe d’environ 900/1000 personnes.

  • d’éléments :

    • divers et variés, accessibles pour des non-spécialistes et qui permettraient de démontrer à quel point le recours à GooglePro fait prendre à notre organisation syndicale des risques en terme de souveraineté numérique considérables.
    • auxquels nous n’aurions pas pensé et qui permettraient de mettre en lumière les problèmes majeurs que recouvrent pour une organisation syndicale, le recours à un GAFAM et dans le cas d’espèce, à GooglePro.

Voilà, c’est un peu un appel au secours…
Dans le groupe, la question de la « simplicité » des outils Google est mis en avant comme une sorte de religion…

Salut !

L’exercice que tu nous demandes est difficile car on ne connaît pas le « contexte » exact et je ne te demanderai pas de le donner pour des raisons évidente de discrétion !

Bon nombre d’entreprises françaises, de toutes tailles, utilisent les services de Google Pro et, pour avoir travaillé dans le groupe La Poste, je peux citer Chronopost. A l’époque du choix, le seul argument était l’argent dans le sens où les solutions de Google semblaient coûter moins chères que des licences Microsoft Office, que tout était en mode SaaS et que ça libérerait les équipes informatiques afin qu’elles se concentrent uniquement sur le développement d’applications « métier ».

Dit comme cela, c’est un argument qui s’entend n’est-ce pas ? Au final, je ne sais pas si cela a vraiment coûté moins cher (d’ailleurs une DSI fera toujours en sorte que personne ne le sache…) toujours est-il qu’ils sont désormais pieds et poings liés avec une entreprise dans laquelle ils ne pèsent rien et, comme on le sait tous, une migration vers d’autres solutions va coûter « bonbon » !

Quelque soit la solution retenue (FOSS ou pas), elle aura un coût qu’il faudra assumer et, tant qu’à faire, si je peux faire travailler une entreprise française ou européenne, qui a pignon sur rue, qui ne triche pas et pour laquelle la Direction est accessible (je peux rencontrer le boss) alors mon choix est vite fait !

Je ne connais pas toute la panoplie des solutions Google Pro mais franchement, si c’est pour faire du mail, des tableaux à 2 balles, des courriers (tiens ça existe encore ?) et du Drive, il y a pléthore d’autres solutions que de s’associer avec une des plus grandes entreprises du monde qui va vous bouffer tout crus !

Je ne sais pas dans quel domaine est ton entreprise, ni quel est son marché mais je vais juste te raconter une petite histoire…

Actuellement je suis bénévole dans une asso française qui collabore souvent avec d’autres assos européennes voire internationales. Avant notre dégooglisation qui date de cet été, un collaborateur de l’asso. à utiliser un GoogleForm peut recueillir des informations. Ce GoogleForm a été envoyé à plusieurs assos européennes et figure-toi que les Allemands ont répondu sèchement : hors de question de mettre des données personnelles dans un formulaire Google (il est vrai que ce formulaire recueillait des noms et des adresses mail)… Comme tu le sais peut-être, les allemands sont beaucoup plus « conscients », que nous, du danger que représentent les GAFAM…

Choisir Google n’est donc pas un choix à faire à la légère quand on est une entreprise digne de ce nom et qui souhaite peut-être communiquer sur des valeurs (éthiques, sociales, solidaires, respectueuse des libertés, etc…). De plus, ce n’est pas en choisissant GooglePro qu’on opte pour une qualité de services à 100%, demande à Chronopost qui, du peu que je me souvienne, était paralysé 1 à 2 journées par an.

Avec Google, on n’est pas à l’abri d’un gros scandale du type espionnage industriel à grande échelle alors que le risque est certainement moins grand avec d’autres solutions… En clair si ta boîte officie dans les domaines de la recherche et du développement alors ce serait, à mon avis un choix suicidaire…

En conclusion, le choix qui s’offre à ton entreprise : n’est pas d’ordre technique à moins qu’un ingé de votre boîte ait décortiqué tout le code source des apps Google (hi, hi, hi…), pas non plus d’ordre fonctionnel car comme toujours les utilisateurs ne vont se servir que de 10% des fonctionnalités des outils qu’on va leur mettre à disposition et, encore moins d’ordre budgétaire car personne sait exactement combien ça coûte aujourd’hui et combien cela coûtera demain ! Par contre, ce peut-être stratégiquement une erreur et, éthiquement un très mauvais choix !

Voilà !

Merci @Bosonis !

C’est ce genre de retour que je recherche.

Si d’autres ont des exemples précis voire chiffrés comme pour Chronopost, ça serait vraiment top.

Si vous pouviez me dire où chercher des infos de ce type, je suis également preneur…

P.S : Si nous réussissions à rester sur une solution libre, alors je pourrais dévoiler qui est concerné… Si ça peut motiver les un·es et les autres à nourrir ce fil de discussion.