Bonjour,
Le Système Énergétique et Matériel de l’Activité Humaine, parfois appelé Technosphère ou Anthroposphère, est toujours en développement depuis que l’homo habilis a commencé à extraire de la matière pour se fabriquer des outils.
Jusque dans les 1860, il n’utilisait que des outils à main, donc son énergie intrinsèque, de l’énergie animale et de l’énergie naturelle (vent, soleil, eau, bois). Ce système s’est développé doucement et est resté assez simple et autarcique pendant 2 millions d’années. Depuis 160 ans et les révolutions industrielles successives, l’évolution de ce système s’est accélérée en fonction de la disponibilité des énergies fossiles, des brevets à valoriser et de la croissance du profit. Aujourd’hui, bien que controversé, la prise de conscience que l’activité humaine a des impacts sur l’évolution du climat, la biodiversité, l’épuisement des ressources fossiles et plus généralement sur l’ensemble de la géosphère, nous pousse a mieux comprendre son fonctionnement.
De ce constat, comment réinventer collectivement un système libre, fiable, robuste, résilient, efficace, durable et juste ? Comment fédérer et confronter collégialement des approches technique, scientifique, artistique et philosophique afin qu’elles convergent et se comprennent ? Comment faire pour mettre en plan l’évolution du fonctionnement de ce système en fonction des territoires et des cultures ?
Quand on s’y intéresse, on se rend vite compte que les réseaux et filières industrielles sont toutes représentés de manière indépendante : le réseau électrique, le réseau d’eau et d’assainissement, l’extraction des matières premières, la filière du bois, l’agriculture, l’industrie du livre, les données, etc. Et pourtant, ils sont tous interdépendants, structurés avec sept fonctions analogues - produire, transformer, conserver, distribuer, consommer, rejeter et transporter - et répondent à deux besoins primaires - être et avoir. Seul au monde sur une île, ou dans la peau des premiers hommes, on se retrouve a faire les mêmes actions pour les mêmes besoins. Alors, pourquoi ne pas simplement en faire une représentation unique et structurée ? Peu de monde a envie de lire de longs rapports, mais tout le monde peut comprendre un plan !
Seulement, quel outil numérique permettrait de travailler collectivement à la représentation graphique de ces sous-systèmes et de leurs interfaces ? Voici une première proposition de spécifications (à confronter et retravailler, cela va de soi) :
=> L’outil de dessin doit être libre et collaboratif. Il doit permettre à la fois de structurer scientifiquement et de dessiner artistiquement le fonctionnement d’un système.
=> Pour représenter l’architecture d’un système, les sous-systèmes doivent être représentés par des sphères et les flux entre les systèmes par des connecteurs. => Une sphère peut être associée à plusieurs connecteurs, entrant et sortant.
=> Une sphère peut contenir un unique dessin ou un autre ensemble de sphères et de connecteurs, détaillant ainsi le fonctionnement du sous-système. Si une sphère est détaillée, il doit être possible de l’isoler sur une page dédiée.
=> Un connecteur doit pouvoir être dessiné suivant la répétition d’un motif. Les connecteurs internes et externes aux sphères doivent rester cohérents.
=> Les détails contenus dans les sphères doivent apparaître sur l’interface par grossissement.
=> Les sphères et connecteurs doivent pouvoir apparaître et disparaître en fonction d’une variable temporelle et d’une variable spatiale.
=> Les sphères et connecteurs doivent pouvoir être liés à une base de données permettant de stocker des informations pour un système ou flux spécifique.
Excalidraw, table ronde numérique, est relativement proche de ce qu’il faut, mais demande un peu de développement pour répondre au besoin d’architecture système. Et idéalement, il faudrait que la page blanche plane devienne une boule en s’éloignant… se qui simplifierait les interconnections.
Un premier brouillon de représentation et quelques réflexions sont disponibles (sous libre office :-). L’ouverture d’un Framaspace pour les partager et élaborer le projet d’une association collégiale d’associations serait déjà bien.
Qu’en pensez-vous ?