Est-ce que faire de la politique c’est intégrer des gens à des groupes ? Leur faire intégrer un « esprit » ou une culture ? Qui produit cet esprit, cet culture, ces groupes ? Qui à la légitimité de dire que telle ou telle approche est celle qui doit être utilisé pour que telle autre ?
Des groupes, des rapports de dominations
Le féminisme à tenter de répondre à ces question avec une approche intéressante. Dans un contexte où il y a des rapports de domination, l’inclusion dans des groupes prend en compte si on est dominé ou dominant. Dans le féminisme il y a un besoin de constitué des groupes en non-mixité, par exemple pour développer ses outils d’autodéfense. Par contre, il est absurde de faire de la non-mixité entre dominants, car cela produit des masculinités toxiques.
Quelles catégories sociales on retrouve en informatique ? On pourrait en définir deux grandes : les informaticiens et les non-initiés, les noobs. Ces deux groupes pouvant avoir un certain rapport de domination/dominé de par le fait que l’informatique devient une ressource centrale dans les sociétés occidentales. Il y a donc inégalité d’accès à la ressource, donc inégalité de pouvoir, donc rapport de domination. Un rapport certes récent et dont la violence reste encore à mesurer et que l’expression fracture numérique invite à explorer.
Un système de légitimité
En science sociale, dans le courant de l’épistémologie du point de vue on considère que les groupes dominés on plus de légitimité à exprimer leur point de vue. Étant dominé, ils prennent moins de place dans les espaces publics, leur parole est étouffée. Il faut donc mettre en place des méthodes pour compenser ces inégalités. Ceux sont eux qui doivent définir leur propre besoin et choisir leur propres stratégies. Au contraire, les groupes dominants, doivent faire attention à ne pas créer des situations d’entre-soit et à ne pas imposer leur représentations et leur pratiques aux groupe dominé.
Exemple : le féminisme blanc a imposé aux femme que le meilleur mode d’émancipation des hommes était…la réussite économique. Ce qui a affaibli les femmes pauvres, racisées n’ayant pas cette possibilité de lutte.
N’est ce pas ce qu’il se passe en informatique quand des informaticiens, des personne initiés, définissent que telle ou telle distributions plus pratiques, plus efficaces, plus légitime, plus « facile », plus « vraie », a une meilleure « démarche » que telle autre ? Ne serait-ce pas au dominé, donc aux noobs de l’informatique, de définir leurs besoins et de juger par eux même ?
On peut esquiver cette problématique en disant qu’on va résoudre une inégalité en incluant les dominés au dominant. Qu’on va leur permettre d’acquérir les ressources dont ils ne disposent pas, pour réduire les inégalités. Qu’on va leur inculqué « l’esprit du logiciel libre ». D’autres te dirons que pour l’émancipation des dominés, il faut leur inculqué l’esprit de Dieux…Mais à quel moment, on s’intéresse à leur avis ? Surement que la majorité des gens ne s’intéressent pas à l’esprit du logiciel libre, et ils ne veulent pas qu’on leur inculque quoi que ce soit…
Le rôle du technicien, du scientifique.
Tous cela étant dis, on peut rappeler que les personnes ayant des compétences techniques on une légitimité technique. Les personnes qui créer des outils sont les plus à même de savoir comment intégrer des améliorations, dans quelles mesures elle peuvent être intégré, quels risques cela induit, quelle pratiques des gafam ne peuvent pas, techniquement, être intégré et pourquoi etc…Mais ce n’est pas à eux d’imposer ces amélioration comme étant les meilleures, les plus importantes, les plus urgentes. Et si ils n’écoutent pas les besoins des dominés, des noobs, alors ils ne font que reproduire un rapport d’exclusion, de domination.
On en arrive donc à la question de base, dont personne ici n’as répondu :
Et en quoi ces OS peuvent être plus pratiques pour des non-initiés ? Je ne pense pas être dans la bonne position pour répondre. Je pense qu’il faudrait demander aux concernés.
La pureté idéologique dans les luttes
Un autre chose que nous apprennent les luttes anti-capitalistes, ou féministes. C’est que dans le cadre des luttes, aucune idéologie ou pratique est pure, est parfaite, respecte l’esprit de la lutte complétement. Il faut savoir faire des compromis. Évidement qu’il faut savoir se protéger des dynamiques contre lesquelles on lutte. Mais aussi radical que l’on veuille être, il faut dealer avec la réalité dans laquelle on se trouve.
Ceci m’amène à me demander, en quoi avoir une démarche commerciale est un problème (e.g avoir un modèle économique, être en concurrence) ? Une entreprise (au sens large du terme) sans modèle économique, c’est une entreprise qui n’aboutira pas dans le contexte du capitalisme… Tant que linux ne fera pas concurrence à Windows, tant que des distrib linux ne pourront pas être utilisés massivement, les logiciels libre resterons en marge. Ca ne veut pas dire qu’il faut se résigner à faire des entreprises capitalistes, au contraire, ca invite à essayer de créer des modèles économiques où il y a moins de violence et de dominations. A trouver des compromis.
Je trouve que les modèles économiques du libre sont très intéressant. Que ce soit le dons, comme pour framasoft, ou faire payer les grosse entreprises pour Nextcloud. Les universités on aussi un rôle centrale à ce que je sais, donc de l’argent public, qui produit du code public.
Je connais peu, donc je me demande en quoi ubuntu est une démarche commerciale néfaste ?
Conclu
Pour résumer, les dominants, les techniciens devraient être à l’écoute des besoins des personnes dominés n’ayant pas leur ressources. Ils devraient accepter que ces dernières n’aurons pas la même culture qu’eux. Ces deux groupes doivent co-construire des modèles économiques qui conviennent au informaticien pour vivre décemment, et qui conviennent aux noobs en terme d’outils.
Ps : je peux fournir des source pour tous les courant que je cite. Je n’ai pas accès à ma bibliographoe en écrivant ce post mais je pourrait en créée une si ca intéresse quelqu’un.