Dans les cas cités (Qt, MySQL), il est tout de même difficile de dire que le soft a une double licence.
Je m’explique.
Prenons MySQL. C’est l’édition (retenons bien ce mot) Community qui est disponible en GPL sans frais. Les autres éditions sont sous licence Commerciale. Tenons nous en à l’édition Standard. Quand on compare le contenu de cette édition par rapport à la Community, il y a certes peu de différences néanmoins différence il y a. Même si ce n’est principalement que du support. Donc, dans l’absolu, l’édition Community est différente de l’édition Standard. Elle ne sont donc pas comparables du point de vue licence double. Dans les faits, l’édition Community est sous licence GPL tandis et la licence Standard sous licence propriétaire. Ce qui revient à dire, l’édition Community n’est pas sous licence propriétaire, non plus que la Standard soit sous licence GPL. Ce sont deux entités logicielles différentes. Et c’est là que ce situe la subtilité en mon sens.
Et cela me semble identique pour Qt. La version commerciale n’a pas le même contenu que la version (L)GPL. Si je me souviens bien, la version commerciale contient entre autres des libraires pour tout ce qui touche à l’embarqué (embedded) et à QtQuick. Celles-ci ne sont pas disponibles dans la version Open Source. Et elles ne sont donc pas identiques. Elles ne partagent donc pas leur licence en deux.
Ces licences m’ont plutôt l’air de se porter sur le paquet (bundle) et non sur l’élément.
En inversant les propos, j’arriverai à la même conclusion. Si quelqu’un est intéressé par une solution (bien définie et tout et tout) et que celle-ci propose une licence libre ou une propriétaire; cette personne ne choisira pas d’utiliser la propriétaire. Car cela aura un coût et entraine une perte de liberté de ce que l’on peut en faire. J’insiste sur le fait que je parle d’une solution en tout point identique entre sa version libre et sa version commerciale.
Pour le coût, je rappelle qu’il est tout à fait possible de faire payer un logiciel libre. Mais qu’on ne pourra pas en empêcher sa redistribution. Et lorsque je conçois qu’on peut verser de l’argent aux développeurs d’une manière ou d’une autre pour les soutenir ou simplement par principe de “travail->salaire”, ceux-ci constituent simplement des dons/paiements et ne remettent pas en question la licence.
Dans l’absolu, je pense qu’il n’est pas possible pour une entité logicielle de proposer une licence libre et propriétaire en même temps. Une logiciel libre ne peut pas enfreindre la liberté définie et celui propriétaire ne peut pas laisser son code divulgué sous risque qu’il ne se diffuse à contre gré.
Le seul écart que je puis entrevoir, c’est de limiter la licence à une version de cette entité logicielle dans le temps. Et là, je m’interroge de sa validité sur la ligne du temps.