Logiciels libre, libertée et education nationale>> feedback et retours d'observations

Hello,

un petit post pour signaler que en France les enseignants ont de moins en moins (pour ne pas dire plus) le choix des outils numérique même libre et/ou opensource. Ces outils, sont imposés par des méthodes très discutables. Attention ici je parle de généralité : c’est ce que j’ai pu observer dans plusieurs académie différentes et dans plusieurs collèges/lycées différents. De manière systématique les logiciels privateurs sont choisi avant toutes considérations de choix concernant des équivalents libre/opensource.

Un enseignant ne peux pas imposer d’avoir une pc sur deux avec un système GNU/Linux par exemple alors qu’il serait logique de tendre vers une plus grande représentativité des divers systèmes existant.

Les outils qui sont imposés aux enseignants peuvent avoir de lourdes conséquences au niveau de la gestion administrative du comptage des absences, de la mise en oeuvre des évaluations (qui peuvent être partiellement diplommante dans le cadre d’un contrôle continu) ainsi que du calcul général des notes.

Là ou il y a 15ans, nous pouvions obtenir les outils de nos choix, aujourd’hui nous devons ne plus rien demandé…la RGPD étant très pratique pour faire peur.

Je ne parle même pas de la « formation » des enseignants en informatique qui est simplement de 0 Heure dans l’année de stage… L’informatique est également inexistant dans la formation continue… bref il est simplement alarment de constater que les citoyens de demain sont formés dans un tels contexte .

Au niveau équipement de ce que j’ai vu il y a à peu prés 2 pc pour 100 enseignants… (je ne parle pas de matériel à destination des élèves mais bien de machines dédiées aux enseignants) et bien sur il n’est fournit aucun équipement informatique portable (pc, téléphone, tablettes…) malgré une demande plus tot générale.

Ne parlons pas de celui qui maîtriserait l’outil informatique en programmant ses propres logiciels et en montant ses propres services en ligne pour pouvoir travailler… il risque tout simplement la prison avec de très graves conséquences sur sa vie personnelle.

Ce n’est en rien un jugement mais seulement le constat de plusieurs dizaines d’années d’observations en France je vous laisse juger par vous même.

Pour conclure je ne peux que comprendre certains choix de framasoft après avoir fait des tas de réunions « brassage de vent » du coté de Paris dans un certain ministère… finalement ne plus vouloir à faire à ces personnes qui sont sensées travailler pour l’intérêt commun c’est trés certainement le choix le plus sensé…

Le meilleur choix et clairement (pour moi) d’agir en dehors de ces cadres.

Merci Framasoft d’être encore là !

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Ce n’est en rien un jugement mais seulement le constat de plusieurs dizaines d’années d’observations en France je vous laisse juger par vous même.

Même vécu, mêmes constats.
Décourageant. J’ai baissé les bras depuis 3 ans après des dizaines d’années de tentatives de toutes sortes pour faire entrer la « vraie » informatique à l’école.
Une fois, le recteur de mon académie a cité mon travail dans une de ses lettres mensuelles; sans pour autant mentionner mon nom. Il voulait peut-être faire croire que l’EN s’intéresse au sujet.
À part ça, ce ne fut que bâtons dans les roues, jalousie et obscurantisme.

Le meilleur choix et clairement (pour moi) d’agir en dehors de ces cadres.

Même ça, ça ne fonctionne pas.

Je compatis, courage.

Hello,
c’est intéressant d’avoir d’autres retours… ça montre que le probléme reste général et surtout qu’il provient d’une politique plus nationale te regionale…?

Quand je dis hors cadre je parle à mon niveau avec mes serveurs ou j’y fait tourner mes services etc etc… je travail bien avec une grosse dizaines de personnes (profs) plus les élèves qui ont des comptes.

Quand les élèves disent à leur parents que le prof seul fait bien mieux que l’ent académique qui a couté des millions aux contribuables… e te laisse imaginer l’impact sur 10ans.
Les chefs n’aimes pas ça mais à partir du moment ou on ne nous fournit pas les outils pour quoi n’aurait on pas le droit de faire ça?
J’écris mes cours TP/TD programmes et compagnies alors pour quoi pas faire tourner mes propres applications sur mon propre materiel? Surtout quand les demandes ont toutes étaient refusée à partir de là je pars du principe que je suis légitimement dans mon droit.

Ce pose le probléme de l’échelle: ça reste restreint sur le nombres de users mais ça fonctionne bien et ça répond aux besoins à mon niveau. D’autres collégues s’y sont mis du coup.

La route est longue mais … libre. :slight_smile:

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Tu héberges quels services par exemple, et à destination de combien de personnes ?

On t’a opposé quoi comme raison de refus ?

Dans mon lycée, de plus en plus de profs utilisent obligent les élèves à utiliser des services privateurs (edmodo, quizlet, drive, kahoot, dropbox), pour des documents à la maison, des évaluations (même une appli à installer pour faire un QCM noté en cours sur son téléphone, sur notre propre 4G).

Le lycée utilise aussi officiellement des machins comme Pronote, qui doivent coûter très cher pour une qualité assez médiocre. Alors ils n’ont pas de raison de râler plus si c’est libre ou hébergé par une asso de la région.

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Un exemple parmi d’autres de ce que j’ai pu vivre à l’école :

J’ai commencé à utiliser l’informatique à l’école dans les années 90. J’ai écrit un programme pour gérer la bibliothèque. Et il faisait très bien le travail.
Malheureusement j’utilisais mon imprimante pour faire les étiquettes des livres (Titre, thème, numéro ).
J’ai demandé à la directrice si je pouvais chercher l’imprimante de l’école au mois d’août pour adapter mon code, elle a dit ok et je suis allée la chercher pendant les vacances. Malheureusement, on a changé de directeur, il était au courant il avait dit oui aussi, mais quand il a été aux manettes, il m’a téléphoné chez moi pour me sommer de rapporter l’imprimante à l’école alors que personne ne l’utilisait. Il m’accusait d’utiliser le matériel public à des fins personnelles. Je me suis exécutée. Et, à partir de ce moment, je ne me suis plus occupée de la bibliothèque.
L’école a acheté un nouveau logiciel pour gérer la bibliothèque, logiciel qui n’a jamais fonctionné correctement et qui a fini sa vie au oubliettes.
J’en ai plein d’autres des comme ça. :smirk:

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Pourquoi ne pas développer un alternative à Pronote ?
Personnellement je suis particulièrement motivé et j’ai du temps à donner pour développer de telles solutions. Mon seul soucis c’est d’avoir un appui politique pour être certain qu’il sera mis à l’essai dans un certain nombre d’établissement.
Je trouve ça complétement fou à une époque où l’état coupe dans tous les budget que le logiciel libre soit si peu envisagé. Surtout pour des logiciels aussi simples que Pronote. Si j’ai bien compris chaque établissement doit payer sa licence (1000 € par an). Si on regarde le chiffre d’affaire de la boite qui le vent (Index Education) c’est quand même 16 946 964 € en 2017.
Si c’est le support qui pose problème je pense qu’il y a moyen de monter un projet avec l’April ou peut-être framasoft pour avoir des gens qui s’en occupent.

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Sorry pour ceux à qui je répond trés tardivement…

@Gavy

J’héberge ce qui est necessaire aux besoins des élèves:
Moodle qui est une uzine à gazs mais qui couvre énormément de besoins (hébergé en local sur mon pc portable en cours.

SACoche pour les auto-évaluations/évalutions et suivits des progressions par compétences. (hébergé en distant sur un serveur dédié)

Les raisons de refus sont tres souvent que l’établissement fonctionne avec certains logiciels depuis des années alors tout le monde se doit d’utiliser les même outils… Tous les autres critéres n’ont pas d’importance même si c’est complétement idiot…

@CaptainYouston
Un rapport de l’inspection générale voudrai diversifier l’utilisation des “logiciels de vie scolaire” mais ils n’ont pas de bras levier légal pour pouvoir faire cela…
Si tu veux timpliquer tu peux aider au dev de SACoche notament dans son adaptation pour les Lycées pro; je peux aider pour les formulations du fonctionnement de ces établissements. Le Dev principale de SACoche répond aux messages et demandes.

L’argent gaspillé est bin plus importante: pour notre ent académique ça a couté des millions par ans sur plusieurs années… et il ne fonctionne quasiment pas.
Le déploiment de la wifi dans la région a couté deux bras mais elle n’est pas oppérationnelle (pb de protocole à la suce microsoft pour l’authentification). Pour donner un exemple les élèves ont plus de reseau à la boulangerie que dans leur lycée…

Les établissements payent également pour l’hébergement de pronote et en plus pour le logiciel EDT (soft pour la cration des emplois du temps et leur gestion) qui est compatible (lié) avec pronote.

Je choisis toujours des logiciels libre car la pérennité du travail est tres importante, je travail également toujours en équipe donc le fichiers doivent pouvoir etre modifiable avec le même logiciel sans perte de données/mise en page ou autres.

Si tu as le niveau en dev tu peux également te tourner vers Bastien Guerry qui est à Etalab:

Les ll devraient etre dev en partie par des agents public et rémunérer à la hauteur de leur travail… au lieu de cela on paye une fortune pour des logiciels privé viellissants…

Si des Dev passent par là je les invite à soutenir le projet SACoche qui est déja utilisé par des centaines de colléges/lycées en france. Il gagnerai à être plus adapté aux établissements pro.

@cemoi Je vais voir ce que je peux faire pour SACoche (mais je trouve pas le code source, j’ai trouvé un docker et un patch sur github (rien sur gitlab) mais c’est tout).
Et d’ailleurs la page web framasoft de SACoche est buggé j’ai l’impression -> https://archive.framalibre.org/article5052.html

Je vais aussi contacter Bastien Guerry, merci pour ces précieuses informations !

J’ai galéré, mais : https://src.sesamath.net/svn/sacoche/tags/last-stable/
et : SACoche » Conditions & téléchargement

Hello,

il est évidemment possible et souhaitable de démarrer une alternative à toute solution propriétaire utilisée dans l’éducation, comme Pronote.

Ça n’entre pas dans les missions d’Etalab (de la DINUM), dont le rôle est d’accompagner les organismes publics à publier leurs données (que ce soit des données classiques où du code source.)

Etalab contribue à publier le Socle Interministériel de Logiciels Libres - la version 2020 devrait être publiée autour de mars ou avril, comme l’année dernière. Mais ce socle vise plutôt les administrations centrales, pas les établissements, dont l’équipement (y compris informatique) relève des départements (pour les collèges) et des régions (pour les lycées).

Ces collectivités sont en général en contact avec l’Adullact, une association qui les aide à utiliser des logiciels libres.

Du côté de beta (.gouv.fr), il y a des projets qui visent l’éducation : par exemple pix (.fr) était d’abord un projet de betagouv avant de prendre son envol pour être généralisé à l’ensemble des élèves.

Il n’est pas impossible d’imaginer que l’Éducation nationale lance un chantier pour une solution souveraine et libre de logiciel équivalent à Pronote - mais quel acteur sera là pour faire le support pour les établissement ? pour gérer la relation commerciale eux ? pour gérer l’hébergement des instances ?

Le mot-clef ici est « solution » : il faut parvenir à proposer un produit libre ergonomique, adapté aux besoins des établissements, avec des acteurs pour assurer le support, le suivi, l’évolution, le déploiement, l’hébergement, etc. - ça ne s’invente malheureusement pas du jour au lendemain.

Si un tel logiciel existe un jour, il pourra entrer dans le comptoir du libre et être ainsi recommandé à d’autres collectivités. Mais cette recommandation ne peut pas venir de l’administration centrale, qui s’adresse d’abord aux autres administrations centrales (pour le SILL, par exemple.)

Si vous avez des questions sur ces sujets ou sur le rôle d’Etalab et de la DINUM, avec plaisir pour y répondre !

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bonjour,

@CaptainYouston
je peux te mettre en relation avec le dev principal de SACoche si tu as besoin.

@bzg
je saisi pas bien pour quoi on va choisir des outils qui coûtent chère et don on va clairement dépendre alors que l’on pourrai faire le choix plus évident à mes yeux de ne pas dépendre d’une seule entité/entreprise?
Un rapport (en 2017 il me semble) a été demandé par le minstére de l’éducation nationale concernant la problématique du choix des logiciels de vie scolaire… le rapport est accablant et préconise clairement de diversifier l’utilisation de différents outils ne venant pas de la même entité/entreprise. Des actions nationale ont été engagées pour palier à ce probléme mais je ne les connais pas.

N’y a t il aucun texte qui impose normalement la faveur aux logiciels opensource plus tôt qu’aux logiciels privateur? Il me semble qu’il y a qq chose…

Existe t il un digramme pour que l’on comprenne mieux comment etalab le SILL ou la DINUM s’articulent ensembles?

Merci :slight_smile:

je saisi pas bien pour quoi on va choisir des outils qui coûtent chère et don on va clairement dépendre alors que l’on pourrai faire le choix plus évident à mes yeux de ne pas dépendre d’une seule entité/entreprise?

S’il y a des options libres qui permettent de se passer de Pronote, à la communauté de les promouvoir et aux collectivités (et à l’Adullact) de relayer leur usage.

Un rapport (en 2017 il me semble) a été demandé par le minstére de l’éducation nationale concernant la problématique du choix des logiciels de vie scolaire… le rapport est accablant et préconise clairement de diversifier l’utilisation de différents outils ne venant pas de la même entité/entreprise. Des actions nationale ont été engagées pour palier à ce probléme mais je ne les connais pas.

Si vous avez des références, ça m’intéresse.

N’y a t il aucun texte qui impose normalement la faveur aux logiciels opensource plus tôt qu’aux logiciels privateur? Il me semble qu’il y a qq chose…

L’article 16 de la loi pour une République numérique « encourage » l’utilisation des logiciels libres.

Existe t il un digramme pour que l’on comprenne mieux comment etalab le SILL ou la DINUM s’articulent ensembles?

Pas à ma connaissance. Mais en lisant numerique (.gouv.fr), etalab (.gouv.fr) et beta (.gouv.fr) vous devriez pouvoir vous faire une bonne idée.

Ce qui manque le plus finalement dans toutes ces histoires c’est bien la formation des chefs d’établissement et des enseignants qui reste simplement misérable niveaux connaissances informatique…

Pour la plateforme Pix j’attends que les niveaux experts soient en place pour passer les niveaux. Pour le moment dans mon lycée personne ne fera passer les élèves dessus à mon avis… les enseignants eux même se sentent pas de le faire sans compter que cela doit etre fait sur quelles heures de cours? Pour le moment c’est sur les heures de cours de l’enseignant qui veut bien faire le job… c’est juste pas sérieux quand on prépare des élèves aux épreuves du BAC: ça fait trop d’heures perdues pour la spécialité de l’enseignant qui s’investit.

En vous souhaitant une nouvelle année pleine de solutions :slight_smile: